
La machine de Turing
Victime d’un cambriolage, le professeur Turing porte plainte au commissariat. D’allure peu conventionnelle, il n’est d’abord pas pris au sérieux. Puis tout s’emballe dans une spirale infernale : passé, présent, vie sentimentale, services secrets et recherches scientifiques… Voici le destin hors du commun d’un génie maltraité par ses contemporains et injustement resté dans l’ombre. Un homme qui pourtant a changé le monde !
Les deux comédiens hors pair interprètent cinq personnages pour raconter la vie de Turing avec une force de réalisme historique et émotionnelle de premier ordre.
La Machine de Turing et les Molières 2019 :
Meilleur spectacle du théâtre privé
Meilleur auteur
Meilleur metteur en scène
Meilleur comédien : Benoit Solès
par l’Atelier Théâtre Actuel
/ de Benoit Solès /
mise en scène : Tristan Petitgirard
/ avec Benoit Solès et Amaury de Crayencourt
A propos de Turing :
Alan Turing, qui était fasciné par la pomme empoisonnée de Blanche Neige, timide, solitaire, légèrement bègue, a voué sa vie à la beauté de la logique et, pour son plus grand malheur, était homosexuel dans la puritaine Albion.
Ce mathématicien développa des concepts de programmation qui sont le socle de conception des ordinateurs. Durant la Seconde Guerre mondiale, il mit au point une machine pour décrypter les messages codés des Allemands, ce qui accéléra la victoire des alliés. Il lança aussi les débats sur l’intelligence et les émotions artificielles en proposant le test de Turing.
En 1952, livré à la vindicte de ses pairs et condamné par l’Etat britannique pour homosexualité, il choisit la castration chimique plutôt que la prison afin de pouvoir continuer ses travaux de recherche. Il se suicida en croquant une pomme au cyanure en 1954. Le Premier ministre Gordon Brown a présenté les excuses publiques de son gouvernement en 2009, pour le traitement écœurant réservé à Alan Turing. En 2013, la reine Élisabeth II le reconnaît comme héros de guerre et lui accorde son “mercy pardon” à titre posthume.